Le CNRS et IFPEN Energies nouvelles ont annoncé, ce vendredi, le lancement en commun d’un programme de recherches destiné à développer de « nouveaux procédés industriels décarbonés » afin d’aider l’industrie à réduire ses émissions de CO2. Baptisé SPLEEN (Soutenir l’innovation pour développer de nouveaux procédés industriels largement décarbonés), ce programme est doté de 70 millions d’euros de budget public sur six ans et demi, dont 35 millions ont été déjà fléchés vers dix projets jugés prioritaires. Des appels à projets et des appels à manifestations d’intérêt seront lancés en complément fin 2023. Les recherches porteront notamment sur la production de chaleur, la séparation du CO2, le traitement du CO2 résiduel par conversion en molécules d’intérêt en carburants ou par séquestration géologique, l’écologie industrielle et le traitement des sites industriels.
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Le roulier Ciudad de Cadiz de Louis Dreyfus Armateurs a testé un nouveau type de routage s’appuyant sur les courants océaniques, qui lui a permis de réaliser une économie de carburant de 5 %. Cette technologie s’appuie sur des travaux menés par l’équipe fondatrice de la start-up Amphitrite au CNRS et à l’Ecole Polytechnique.
Le séminaire « Transition énergétique et société », qui s’est tenu le 28 avril dernier au CNRS, a souligné l’importance des comportements humains pour faire face à ce défi majeur et la façon dont la recherche pouvait mieux y répondre.
« Cet hiver, nous avons évité la crise énergétique grâce à une mobilisation des populations, des entreprises et des collectivités qui a permis une baisse de 10 % des consommations d’énergie », indique Frédéric Wurtz, coordinateur du groupe Approche systémique de la Transition énergétique et coorganisateur du séminaire Transition énergétique et société. Un objectif que l’on ne pensait pas obtenir en deux ans a été donc été atteint en quelques semaines, sans aucune innovation technologique. « Cela prouve que la technique n’est pas l’unique levier vers la transition énergétique. Il faut également prendre en compte l’aspect des comportements. Cela représente des terrains d’investigations scientifiques dans le temps long. » Voilà un exemple des questionnements mis en avant lors du séminaire « Transition énergétique et société » qui avait lieu le 28 avril au siège du CNRS à Paris. Un séminaire organisé dans le cadre du défi Transition énergétique du Contrat d’objectifs et de performance (COP) 2019-2023 du CNRS.
La jeune société, qui développe des piles écologiques à base de papier et d’enzymes, annonce ce jeudi une levée de fonds de 16 millions d’euros pour financer son entrée en phase industrielle.
Du papier et du glucose comme seules sources d’énergie propre. Après une première levée de fonds de 3 millions d’euros juste après sa création, en mai 2020, la société grenobloise BeFC boucle un second tour de table, annoncé ce jeudi, à hauteur de 16 millions d’euros. L’opération voit Otium Capital rejoindre les investisseurs historiques : Demeter, BNP Paribas, Supernova Invest et l’incubateur Linksium.
De quoi faire basculer son projet vers la phase industrielle d’ici dix-huit mois : l’objectif est de passer d’une capacité de production pilote d’un millier de piles par jour à un million d’unités quotidiennes.
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BeFC® enters industrial phase with €16M Series A.
BeFC- 08 juin 2023
3 years since its creation, BeFC is proud to have raised a €16M Series-A round of financing, supported by Avolta Partners as the sole financial advisor. This recent round of financing involved Otium Capital as the new lead investor, followed by a strong continued commitment from historical investors who include Demeter, BNP Paribas Développement and Supernova Invest.
We are delighted to announce our investment in BeFC, which underscores our firm belief in the company’s significant potential. BeFC’s revolutionary innovation is poised to address the challenges of single-use batteries. The remarkable achievements of the team to date align perfectly with our DNA to support visionary entrepreneurs driving transformative change. This investment further highlights our deep interest in high-potential industrial projects, a thesis we initiated last year, with already over 40 million euros committed. – Pierre MENARD, Partner at Otium Capital.
BeFC® products : a sustainable paper energy and an ecofriendly electronic tag.
Une équipe de chercheurs a mis au jour une réserve inattendue d’hydrogène blanc dans le bassin houiller lorrain, qui pourrait représenter plus de la moitié de la production annuelle mondiale actuelle, si cette ressource est validée à l’échelle du bassin lorrain.
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Le projet de recyclage de panneaux solaires de la start-up Rosi Solar a séduit le jury des Trophées Territoires & Industrie, qui ont été décernés jeudi 25 mai. La start-up grenobloise a breveté un procédé qui lui permet de valoriser trois métaux, aujourd’hui très difficiles à extraire : l’argent, le cuivre et le silicium. La jeune pousse a été cofondée en 2017 notamment par le chercheur Guy Chichignoud.
Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, était ce lundi à Grenoble pour le lancement du Programme de recherche (PEPR) Technologies avancées des systèmes énergétiques. Interview.
Vous avez fait le déplacement à Grenoble pour le lancement du Programme de recherche (PEPR) Technologies avancées des systèmes énergétiques, de quoi s’agit-il ?
« C’est un programme prioritaire national de recherche permis par les investissements de France 2030. Il porte, comme son nom l’indique, sur les technologies avancées des systèmes énergétiques avec, évidemment, la vision ensuite de la production. J’ai notamment pu voir au CEA-Liten ce lundi matin des travaux sur de nouveaux panneaux photovoltaïques plus performants menés en lien avec une future usine à Fos-sur-Mer pour la partie production (projet porté par la start-up Carbon, N.D.L.R.). Sur l’énergie, l’objectif est d’avoir une souveraineté au niveau national et une vision européenne. »
Communiqué de presse de l’Office européen des brevets (OEB) (09.05.2023)
Un groupe de recherche pluridisciplinaire a mis au point une solution efficace de stockage de l’hydrogène, susceptible d’être déterminante dans la lutte contre le changement climatique
Cette invention rend l’hydrogène vert accessible, plus sûr à transporter et à stocker en grande quantité
Cette solution nécessite moins d’énergie et utilise des matériaux durables
Munich, le 9 mai 2023 – L’hydrogène joue un rôle clé dans la transition vers une énergie propre, car il est trois fois plus performant que les combustibles fossiles. Il prend cependant plus de place et nécessite plus d’énergie pour le comprimer et le stocker. L’équipe pluridisciplinaire française composée de Patricia de Rango, Daniel Fruchart, Albin Chaise, Michel Jehan et Nataliya Skryabina a trouvé un moyen de conserver efficacement et en toute sécurité l’hydrogène sous une forme solide pour faciliter son stockage et son transport. Les chercheurs français sont finalistes dans la catégorie « Recherche » du Prix de l’inventeur européen 2023, pour leurs travaux prometteurs. Ils ont été sélectionnés parmi plus de 600 candidats pour l’édition de cette année.
L’hydrogène solide : un marché d’un million de tonnes
L’hydrogène peut contribuer à la décarbonisation de la planète. Selon la Global Hydrogen Review 2022, publiée par l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la demande pour cet élément a atteint 94 millions de tonnes en 2021 et représentait environ 2,5 % de la consommation mondiale finale d’énergie dans le monde. L’un des principaux objectifs du secteur est de pouvoir le stocker de manière plus sûre et efficace.
Avec leur expertise combinée en physique et en ingénierie, l’équipe française a mis au point une structure atomique et un procédé qui permettent de stocker l’hydrogène sous forme de disque. Un système plus sécurisé, plus stable et qui ne s’enflamme pas sous l’effet de la chaleur. Cette méthode nécessite également moins d’énergie que le stockage de l’hydrogène sous forme liquide ou sous forme de gaz à très haute pression, et est donc plus durable. Le disque peut être stocké pendant des années sans se dégrader. « Le système est très sécurisé en raison de la faible pression utilisée », a déclaré Daniel Fruchart, l’un des spécialistes de l’équipe. « Je peux poser le disque directement sur la table et il n’y a pas de réaction avec l’air. »
L’équipe française utilise de l’hydrure de magnésium (MgH2) pour stocker l’hydrogène. Du graphite expansé est ajouté au mélange pour gérer la chaleur lorsque l’hydrogène est libéré. Il est ensuite compressé mécaniquement en un disque, qui peut être facilement stocké et transporté. De plus, la chaleur de la réaction est stockée de manière réversible, ce qui signifie que la performance énergétique totale est améliorée de 80 %. Leur invention a déjà été commercialisée en Europe, en Australie et au Japon.
Une collaboration multidisciplinaire
Après être passé des mathématiques à la physique et à la chimie, Daniel Fruchart s’est intéressé aux matériaux pour la conversion et le transfert d’énergie avant d’étudier l’hydrure de magnésium. Il s’est ensuite intéressé au stockage de l’hydrogène, en collaboration avec Patricia de Rango et Nataliya Skryabina. Après avoir créé un prototype plus grand de leur invention, ils ont rencontré Michel Jehan, fondateur de JOMI-LEMAN, le partenaire industriel de l’équipe.
À l’époque, Albin Chaise était doctorant sous la direction de Patricia de Rango. Il a élaboré les procédés de mélange et de compactage puis a validé les performances du disque. Patricia de Rango a conçu les réservoirs de stockage du disque et a analysé les processus de développement ainsi que les caractéristiques des composés chimiques concernés. Daniel Fruchart a poursuivi ses recherches sur l’hydrure de magnésium, puis, après avoir contacté Michel Jehan, a développé la technologie utilisée dans le processus. Nataliya Skryabina a étudié les potentialités de l’hydrogène avec d’autres matériaux et leurs propriétés chimiques et physiques de base.
« Il est important d’avoir une collaboration étroite entre l’entreprise et la recherche fondamentale, pour développer un projet ensemble et non pas chacun de son côté », explique Patricia de Rango, chercheuse au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) de Grenoble. « Je vois notre équipe comme un orchestre musical », ajoute Nataliya Skryabina, chef du département de recherche de JOMI-LEMAN : « Chacun de nous est un instrument spécifique. Nous pouvons bien entendu jouer seuls, mais c’est ensemble nous produisons une véritable symphonie ».
« Ce projet constitue avant tout une nouvelle approche du stockage de l’hydrogène en toute sécurité », a déclaré Michel Jehan, président-directeur général de JOMI-LEMAN. « C’est très important, car nous produisons un dispositif qui sera utilisé pendant 20 ans et même plus ».
Les lauréats du Prix de l’inventeur européen 2023 seront annoncés lors d’une cérémonie hybride qui se tiendra le 4 juillet 2023 à Valence en Espagne.La cérémonie sera diffusée en direct en ligne et accessible à tous.
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