NEEDS Environnement – Appel à Projets 2017

Le projet fédérateur NEEDS-Environnement concerne essentiellement des équipes de l’ANDRA, du CNRS/universités/écoles, d’EDF et de l’IRSN. Son enjeu général est d’améliorer la connaissance des conséquences environnementales liées à la présence ou aux rejets de substances radioactives et de toxiques chimiques en lien avec les activités du cycle du combustible nucléaire (des anciens sites miniers aux stockages de déchets). Les thématiques abordées dans cet appel se rapprochent de celles identifiées prioritairement par la plate-forme associative « ALLIANCE » fédérant plus d’une vingtaine d’organismes impliqués dans la recherche dédiée à la radioécologie1.

Est éligible toute proposition ayant pour objectif de répondre à l’un ou plusieurs des 4 thèmes ci-dessous.

  1. Développer la métrologie et l’analyse sur matrices environnementales : capteurs durables physiques ou biologiques, échantillonnage, spéciation des éléments, mesures bas niveau… Pour des projets concernant uniquement ce thème, la mise en évidence des verrous techniques devra être clairement précisée.
  2. Déterminer les marqueurs biologiques et les indicateurs environnementaux les plus pertinents pour évaluer l’impact lié aux activités du cycle du combustible (ex : tests écotoxicologiques, biomarqueurs d’exposition ou d’effet, indices écologiques et de biodiversité,…)
  3. Améliorer la compréhension et la modélisation des mécanismes de transfert d’éléments liés aux problématiques du cycle nucléaire (14C, 3H, Cl, F, Se, I, B, U, Cs, Sr, Ra, Pu,…) entre et au sein des différentes composantes des écosystèmes et des milieux (sol, hydrosphère, atmosphère, biosphère). La prise en compte du fonctionnement des écosystèmes et du cycle biogéochimique des éléments majeurs et de la matière organique pourra notamment contribuer à l’amélioration de ces connaissances.
  4. Améliorer la compréhension et la modélisation des effets écotoxiques en lien avec l’exposition aux éléments ci-dessus (ex : exposition chronique à faibles doses à des mélanges, expositions successives, changement d’échelle de niveau d’organisation biologique et écologique…).

Les liens:

Texte complet de l’Appel à Projets et formulaire d’inscription (page4)

Le formulaire doit être déposé en ligne sur l’application SIGAP

et soumis par courriel à Gaël Leroux & Jacqueline Garnier-Laplace

SIGAP, aide en ligne

Informations complémentaires :

Responsables scientifiques du projet :

Jacqueline Garnier-Laplace

Gaël Le Roux

Responsable NEEDS:

Sylvain David

NEEDS – Appel à Projets 2016

DATE LIMITE de CANDIDATURE : 15 février 2016 à minuit

Sécurité énergétique, compétitivité économique, lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, risque environnemental, gestion de la ressource, temporalité sur des centaines d’années – nombreuses, denses et complexes sont les questions que suscite le nucléaire. La recherche scientifique sur le nucléaire fait apparaître de façon visible des enjeux importants de notre présent, notamment l’articulation entre la technologie nucléaire, et une société qui repose largement sur cette technologie. Aucune amélioration d’exploitation, aucun progrès en sûreté et en transparence ne sont envisageables sans maintenir au plus haut niveau l’articulation de la recherche fondamentale, amont et appliquée, les sciences naturelles, humaines et sociales, et les technologies du nucléaire.

Dans ce contexte, le programme NEEDS a été élaboré entre le CNRS, l’Andra, Areva, le BRGM, le CEA, EDF et l’IRSN, dans le but de mobiliser une communauté académique sur les grandes questions scientifiques liées à l’énergie nucléaire. Le programme NEEDS vise à soutenir des projets de recherche inter-partenaires et se décline selon 7 projets fédérateurs :

– Systèmes nucléaires et scénarios
– Matériaux pour les réacteurs
– Milieux poreux pour le stockage
– Déchets nucléaires
– Ressources
– Environnement
– Sciences, risques et société

Chacun de ces Projets Fédérateurs a construit dès 2015 des projets structurants sur des thématiques prioritaires nécessitant la collaboration d’équipes identifiées par les premières années de fonctionnement de NEEDS. Le présent appel à projet vise à soutenir des projets innovants et émergents, à risque, sur une durée de 1 à 2 ans. Les porteurs sont amenés à spécifier dans le dossier à quel Projet Fédérateur leur projet correspond. Il est possible d’indiquer plusieurs Projets Fédérateurs, lorsque le sujet demande une approche particulièrement interdisciplinaire. Chaque projet sera évalué par le Conseil Scientifique du –ou des– Projet(s) Fédérateur(s) concerné(s), et le Comité de Projet statuera sur la sélection finale des projets qui seront financés.

Les liens:

Texte de l’Appel à Projets

Projet Scientifique

Formulaire à remplir en ligne sur l’application SIGAP

SIGAP, aide en ligne

Matériaux pour l’énergie nucléaire

Le projet fédérateur Matériaux a pour enjeu d’accroitre les connaissances sur les matériaux du nucléaire opérant en conditions extrêmes (température, irradiation, durée), du point de vue fabrication/élaboration, caractérisation microstructurale, mesures de propriétés, compatibilité avec l’environnement et comportement en irradiation, avec l’objectif de développer in fine une modélisation physique multi échelle (de l’échelle atomique à l’échelle macroscopique) du comportement des matériaux en réacteur, validée par l’expérience.

Le programme de recherche de ce projet fédérateur recouvre les matériaux métalliques et céramiques rentrant dans la constitution des composants du cœur (assemblages combustibles ou absorbants) et hors cœur (structures fixes).


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Co-directeurs : Marie France Barthe et Virginie Basini

Nucléaire, risques et société

Face aux doutes qui entourent la maîtrise des risques dans le processus de production de l’énergie nucléaire, la gestion et le stockage des déchets, la sécurité et la santé des populations, face aux nouvelles exigences (de sécurité, de soutenabilité, de discussion démocratique) qui s’expriment aujourd’hui, les politiques publiques et les politiques de recherche doivent prendre en compte la signification du nucléaire pour les populations, la portée économique, politique et éthique des choix énergétiques (conséquences environnementales, responsabilité par rapport au futur), et leurs enjeux épistémologiques (transmission des connaissances, information du public, place de l’expertise).

Le projet Nucléaire, risques et société a pour ambition de faire valoir l’importance des sciences humaines et sociales (SHS) dans la compréhension du nucléaire comme fait social et phénomène global ; de mobiliser de nouvelles équipes de recherche relevant des organismes et des établissement universitaires ; de soutenir des recherches innovantes ; d’encourager les démarches tirant parti du potentiel critique des SHS, et l’exploration de thématiques et terrains permettant de dépasser les approches de recherche appliquée ; enfin, de prendre en compte le caractère controversé des connaissances et décisions dans ce domaine et de respecter la diversité des positionnements des chercheurs.


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Co-directeurs : Yannick Barthe et Romain Garcier

Impact des activités nucléaires sur l’environnement (Environnement)

L’enjeu général du projet fédérateur Environnement est d’améliorer la connaissance des conséquences environnementales liées à la présence ou aux rejets de substances radioactives et de toxiques chimiques en lien avec les activités du cycle du combustible nucléaire (des anciens sites miniers aux stockages de déchets).

Les principales questions sont centrées autour de quatre grands objectifs :

  • Déterminer les marqueurs biologiques et les indicateurs environnementaux les plus pertinents pour évaluer l’impact lié aux activités du cycle du combustible (ex : tests écotoxicologiques, biomarqueurs d’exposition ou d’effet, indices écologiques et de biodiversité,…)
  • Améliorer la compréhension et la modélisation des mécanismes de transfert d’éléments liés aux problématiques du cycle nucléaire 14C, 3H, Cl, Se, I, B, U, Cs, Sr, Ra, Pu,…) entre et au sein des différentes composantes des écosystèmes et des milieux (sol, hydrosphère, atmosphère, biosphère).
  • Améliorer la compréhension et la modélisation des effets écotoxiques en lien avec l’exposition aux éléments ci-dessus (ex : exposition chronique à faibles doses à des mélanges, expositions successives, changement d’échelle biologique/écologique…).
  • Développer la métrologie et l’analyse sur matrices environnementales : capteurs durables physiques ou biologiques, échantillonnage, spéciation des éléments, mesures bas niveau…

Ces thématiques sont complétées par une approche plus transversale déclinée en quatre axes :

  • La prise en compte des contextes multirisques dans les méthodologies d’évaluation de l’impact/risque associé à la présence ou aux rejets de contaminants.
  • Le développement d’approches intégrées des processus d’interactions et de réactivités multiples entre composantes des écosystèmes et les grands cycles biogéochimiques.
  • La prise en compte des changements d’échelles et/ou de dimensions inhérents à toute évaluation d’impact/risque environnemental.
  • L’amélioration des outils et méthodes pour l’observation de l’évolution de l’environnement.

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Co-directeurs : Jean-Christophe Gariel et Gaël Le Roux

Comportement à différentes échelles des matériaux pour le stockage (MIPOR)

L’enjeu général du projet fédérateur MIPOR est d’améliorer la connaissance des matériaux poreux naturels ou anthropiques (argilites, bétons, barrières et bouchons en argiles smectitiques, …) susceptibles d’être en contact ou affectés par des perturbations hydriques, thermiques, mécaniques ou chimiques lors du stockage des déchets radioactifs.

En favorisant une forte interaction entre des disciplines diverses (physique et chimie, minéralogie et géosciences, mathématiques appliquées, numérique), et en mobilisant des approches innovantes de caractérisation, de simulation numérique ou expérimentale au laboratoire, l’objectif du projet est donc d’améliorer la compréhension des comportements, en particulier à petite échelle (<< mm) de ces matériaux complexes lorsqu’ils sont soumis à des processus couplés (thermo-hydro-mécanique-chimique), et ainsi mieux comprendre et rendre compte des comportements macroscopiques. Pour ce faire, les travaux s’organiseront autour de trois axes :

  • La caractérisation à haute résolution des matériaux en tant que milieux poreux multi-phases.
  • Les interactions entre fluides et minéraux.
  • Les réponses aux petites échelles de ces matériaux aux sollicitations multiples.

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Co-directeurs : Michel Cathelineau, Benjamin Rotenberg et Jean-Charles Robinet

Traitement et conditionnement des déchets radioactifs (Déchets)

L’enjeu général du projet fédérateur Déchets est de développer des méthodes innovantes de caractérisation des déchets primaires ou des colis produits ainsi que des procédés innovants de traitement et de conditionnement des déchets radioactifs avec pour objectif une meilleure optimisation technico-économique de l’aval du cycle incluant notamment les aspects de la maîtrise phénoménologique et de la sûreté du stockage (en exploitation et à long terme).

Les recherches seront menées autour de trois grands axes :

  • Confinement des radionucléides d’intérêt (principalement 129I, 36Cl, 14C, 3H, 10Be), par le développement de nouvelles méthodes de caractérisation de ces radionucléides dans les déchets, l’étude de matrices de conditionnement et le comportement de ces radionucléides dans les matrices proposées.
  • traitement et de conditionnement des déchets de très faible, faible et moyenne activité.
  • Développement de nouveaux matériaux non métalliques pour les colis de déchets et les alvéoles de déchets.

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Co-directeurs : Abdesselam Abdelouas et Laurence Petit

Ressources : mines, procédés, économie

Le projet fédérateur Ressources regroupe les domaines de la prospection et du traitement minier ainsi que la socio-économie liée à l’exploitation et à l’utilisation des ressources d’uranium ou de thorium. Il a pour objet de développer les approches fondamentales de la géologie de l’uranium et du thorium, de la physico-chimie de l’uranium et du thorium et des études prospectives et socio-économiques avec l’ambition de renouveler l’état des connaissances et de définir les bases de nouvelles méthodes.

Depuis la reprise de la prospection de l’uranium au milieu des années 2000, les découvertes significatives récentes sont peu nombreuses. Il s’agit donc de repousser les frontières – rechercher et identifier des gisements plus profonds, plus cachés en provinces connues et de nouvelles provinces méconnues sous couvertures et d’exploiter des minerais nouveaux à basse teneur.

Pour prendre en compte ces enjeux, le projet fédérateur Ressources s‘appuie sur une approche pluridisciplinaire, analytique, expérimentale et modélisatrice. Ses objectifs de recherche s’articulent autour de de trois grands axes :

  • Géologie de l’Uranium et du Thorium (Source – Transport – Dépôt – Préservation).
  • Traitement des minerais d’uranium et de thorium.
  • Acteurs et marchés des matériaux fissiles.

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Co-directeurs : Romain Grastien et Maurice Pagel

Systèmes nucléaires et scénarios

Le projet fédérateur Systèmes nucléaires et scénarios soutient des études et recherches sur les réacteurs innovants dans leur ensemble (cœur, conversion d’énergie, sûreté), ainsi que sur les données nucléaires d’intérêt et de la physique des réacteurs, les outils de simulation, l’instrumentation innovante et les scénarios nucléaires.

Il s’organise autour de huit grands thèmes :

  • Les outils de simulation pour les systèmes nucléaires.
  • Réacteurs rapides refroidis au sodium et contributions au projet ASTRID.
  • Les Systèmes innovants alternatifs (réacteurs à eau innovants, réacteurs à sels fondus et systèmes sous-critiques et RNR gaz.
  • Les données nucléaires en lien avec les systèmes.
  • La physique des réacteurs expérimentale.
  • L’instrumentation et les technologies pour les réacteurs du futur.
  • La conversion d’énergie, à travers l’étude de cycles thermodynamiques innovants appliqués en priorité aux réacteurs de 4ème génération, et notamment les réacteurs à sodium.
  • Scénarios, technico-économie et société.

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Co-directeurs : Adrien Bidaud et Robert Jacqmin